Mon livre : Lettres avec Elise version étendue

Ce livre pourrait être un OVNI, cet objet qui est quelque part inconnaissable et surtout ne saurait pas rentrer dans une norme, de fait. Comme mon écriture, jamais aimé les cases, ni les mots croisés, toujours préféré les mots fléchés, ça bouge, c’est dans un sens, dans l’autre, ça se croise, se recroise, et là les cases perdent de leur importance. Donc ça parle de la Rencontre, de la sensualité. D’ailleurs c’était le but : écrire sur la « thin red line » de la sensualité sans passer dans le pornographique. Effet étonnant, hypnothique peut être, ces écrits ont déjà eu des effets sur des couples qui étaient séparés, oui étaient. La lecture de mes Lettres avec Elise semble avoir des effets « secondaires » J’espère que vous aurez l’occasion de m’en parler… ça se passe par là :

It’s not the time…

It’s not the time… Elise oui te voilà nommée, Elise celle qui est née des lettres et fut élue, choisie. It’s not the time allez oui je le crois ne te rapproche pas plus tu sortirais alors de moi ne te rapproche plus reste là comme ça tout entre toute entrée toute rentrée le bord des lèvres dis tu ? It’s not the time chaque nuit c’est plus profond la nuit encore chaque page tournée Elise c’est toi que je tourne et retourne entre mille entrecroises c’est toi ou moi ce mille-feuilles qui tellement friable laisse du sucre sur mes doigts ou sont ce les tiens les yeux fermés ne rien « ça voir » les yeux fermés c’est juste flamme une flamme Elise avec son plein de lettres celles qui savent crier jusqu’à l’orgasme et celles qui parlent dans un souffle à se raconter mille histoires les unes avec les autres les autres avec les unes entretissage de lettres figées sur mon corps ou mouvantes sur le tien comme l’inverse ment je n’en parlerai même pas les yeux ouverts non je n’ose plus je reste avec toi Elise oui c’est ton nom secret celui qui est sorti de l’urne celle où je brûle toutes mes fausses croyances serai je aussi cet homme qui regarde la nuit ? oui si tu es la nuit si tu me tourne et me retourne à chercher ces lettres qui sont miennes Sunday ? tourner et se retourner encore oui l’un face à ta nuit si l’une face à ton jour Elise oui c’est une histoire de tours les tours que l’on se fait ceux que l’on se fête ceux qui montent jusqu’au ciel et ceux qui tombent qui chutent et silence oui silence tout ces tours les miens et les tiens et les riens It’s…

Donnez moi asile mon amour…

  par don ? précisons ici que l’amour aimait aussi l’amour Donnez moi asile mon amour… par don ? précisons ici que l’amour ne savait pas quoi dire à l’amour Donnez moi asile mon amour… je ne sais pour quoi ? donnez moi asile mon amour… mais à quelle faim ? précisons ici que l’amour semblait se refuser à l’amour Ne vous retenez plus donnez moi asile mon amour… mais il n’est pas là il ne l’a jamais été il est parti il y a longtemps « asile mon amour » est il le sujet ou est il l’objet ? est il celui qui fait venir le sourire ou celui qui fait naître les larmes ? Et le sourire est venu ? je ne sais plus… et lors de cette naissance les larmes étaient belles ? je ne sais plus… Donnez moi asile mon amour… que je tremble contre la porte que je flambe contre l’âtre que je m’effondre contre vous… Donnez moi asile mon amour… à toute faim et sans pour quoi donnez moi asile car seul l’amour peut reconnaître l’amour… PatD  

Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter

  Ce poème, est une tentative de récit d’un « rêve » marquant d’il y a quelques années vers Noel, et en relisant une phrase ressortie des limbes de facebook, un post d’il y a 8 ans, j’ai plongé sans savoir si je devais et pouvais sauter… ——————————— Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter nu dans la nuit courir s’envoler de soi-même de soie grège se poser fermer les yeux ici aussi ou là et sentir la colère qui t’amène vers moi en vagues chargées d’électricité Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter rouvrir les yeux pour t’accueillir me laisser cueillir d’une main d’un sourire mien poser ma main sur ces vagues et sentir que tout cela porte aussi l’humidité du vent l’humide et le sel que je sens déjà au bord de mes lèvres serait ce un baiser et ma main caressant ces vagues en ses jambes et ses fesses en ses reins et ses seins en ses lèvres et ses mains Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter ta colère est devenue ciel par le haut et océan par le bas elle et toi comme des étincelles sous mes doigts je ne sais si je peux entrer comme ça en soupirant des mémoires je te prends et nous plongeons dans l’onde l’eau lustrale pour mener à ces noces privées et sacrées je ne sais pas si je peux entrer comme ça libéré de tout sauf de toi mais je la sens tout contre moi et elle aussi cette ouverture à l’ouverture ce signe d’un maintenant déjà d’un présent cadeau ou d’un cadeau comme ça qu’on s’offre sur un souffle et par nos baisers je plonge…

Ne rien faire

Laisser tomber portes et fenêtres, et les murs. Et ne rien faire dans ce non agir Laisser le vent me caresser m’emporter c’est l’automne. Laisser la neige me recouvrir c’est l’hiver Laisser les fleurs m’heureux pousser c’est le printemps Laisser les vagues me caresser et le soleil c’est l’été.

L’insupportable désordre de l’Amour / 5 – de la naissance de l’Ida

    D’étoiles en songes Une rue qui glisse là et qu’on la prenne A rebours ou dans le bon sens Ensuite renaître pas à pas sur les pavés Il coule ton rêve qui se glisse entre mes lèvres C’est un risque et je veux que tu le prennes Même si tout autour de là c’est l’en jeu et l’an fer Rien à perdre que des mots des vies des sourires Rendre la fuite impossible à jamais à jamais Que du long de tes cheveux courants longs à la rivière Tout entoure ce nous sans le faire comme une valse une histoire bleu Eros la flèche et les ombres L’Ida qui courre qui s’enroule autour de lui Et l’orage qui gronde et les mots qui tombent le silence à l’ombre laisse la place à la lumière les éclairs sans glace nous désaltèrent D’étoiles en songes sous la toile ou derrière Une rue qui glisse là où tu te caches et qu’on la prenne entre nos bras Ensuite renaitre Pas à pas sur les pavées et entre les travées se dérouler à pleines jambes Et j’avoue y laisser couler ton rêve et qu’il se glisse encore et encré entre mes lèvres

L’insupportable désordre de l’Amour (l’IdA) 3 –

Paroles d’Eros J’écoute les oiseaux là bas qui ronflent bas sur la lisière les troncs lacés bien serrés, je les regarde défiler tous à mes pieds oui je suis juché…     D’un regard sauf sur cette épaule je laisse couler, je laisse les mots qui viennent, et les regards qui vont à Rome autant que des caresses revenant halte hier faire leur pause à Paris Alors oui je suis juché…haut sur le ciel me suis couché, et l’arc et ses quelques flèches déposés… Je ne me sens plus bien, je ne suis plus d’époque, ça tire partout mais l’amour ? où est-il passé ? Pourtant je sais moi fils du Chaos que le désordre vient avec moi, le bien puissant désordre humain J’en sais les mots mais ça me fait triste là, ça me fait triste quand je passe par Paris Moi qui aimait les aubes après la musique pour y trouver deux coeurs vibrants à la même heure je suis tombé ce matin là, à genoux, dans tout ce sang… Quand je me dis tu penses à moi mais voilà y a jamais plus personne Vive la rumeur des choses, et ces caresses dans tes yeux bleus Vive la belle humeur et la Belle Epoque, et ces échos qui passent de ton coeur au sien, qui reviennent quand je les touche encore une fois et s’accélère, et s’accélère alors je suis oui enfant du désordre, que je pose mes doigts bien au delà de la morale et j’en suis fier, car c’est bien elle la morale qui tue au nom d’elle même et tue encore aux terrasses des cafés comme dans les salles de concert. Alors oui je suis l’enfant du désordre, et je brise parfois quelques structures, quelques mariages, quelques histoires bien antérieures bien sûr, j’en sais…

l’insupportable désordre de l’Amour /1

Et donc voilà le premier texte sur cette thématique. Pas trop de désordre encore, ni d’insupportable…    » sous une approche clean language » clin d’oeil à mon ami Frédéric Quié et à quelques autres amis maniant le clean avec élégance.     Et quelle genre de caresse est cette caresse ? C’est comme une plûme brulante… comme un torrent courrant tout au fond de moi, et cette plûme se laissant emporter… Et c’est brûlant comme quoi ? comme la lave qui passe sous ma peau… comme la lave qui rencontre le torrent, comme la plûme qui se consume et il ne reste que la lave toujours plus présente et brûlante… Et où est cette lave brûlante ? Juste sous ta main… juste sous tes doigts… juste sous la pulpe… juste sous le pouce qui se pose, sous l’index qui roule… juste sous la pression de tes doigts Et où plus précisément ? là…juste là… Et qu’aimerais tu qu’il se passe maintenant ? que jamais cela ne cesse… ou que cela recommence… Et quel genre de recommence est ce recommence là ? Plus fort, plus intense, plus profond, plus délicat encore si jamais c’était possible… Cela te va si nous arrêtons là ? non…non… On va passer en off mon aimée… Et que jamais cela ne cesse…

Des-dits-cassés

    Dédiée et peut être dédi-cassée, car il y a des heures cassées aussi, cassées en 130 morceaux et en tant d’étoiles encore vives, il y a des mots qui s’ouvrent d’espace entre teintes, éteintes et déteintes alors dédiée et là oui dédi-cassée intensément et totalement : à l’époque qui s’agite entre molle et feule; aux musiciens qui brûlent et se percent au travers des sons et des larmes, je m’en souviens, je m’en souviens; aux étoiles et aux caractères bien trempés, bien trempés de larmes et de sang, je m’en souviens, je m’en souviens; aux langues étrangères et qui tordues parfois se laissent tomber, briser, abîmer sous le joug de croyances lourdes et explosives, je m’en souviens, je m’en souviens; aux soldats et policiers qui arpentent et sauvent, arpentent un horizon loin de frontières et des limiers qui courent au Diésel, au feu, au feu, rouge et vert et orange et bleu et caressé par les mains tendues, je m’en souviens, je m’en souviens; aux jeunes et hauts vieux aux hardes déchirées et aux longues robes, aux cotons imprimés et aux soies riantes et rouges et passions, à tous les corps de flammes, je m’en souviens, je m’en souviens; « Les vitres sont givrées Pas de nature ! » aux bougies qui se fondent dans la nuit, aux drapeaux bien drapés, aux montagnes qui sont tombées, aux plaines qui se haussent, et au fond de tes yeux, au fond de tes yeux, là où il est d’où ce feu, je m’en souviens, je m’en souviens. Patrick Duquoc