Je prends les arbres, mes mains d’automne s’envolent, la peur s’étiole, mes bras lourds soudain s’endorment, fin de saison.

Mes lunettes à l’aube, les dents qui rougissent, les lèvres qui grincent, je me souviens de tout, fin de soirée.

J’y parle, je regarde, j’y parle, je regarde, c’est la nuit là, c’est la nuit, j’y parle et je deviens pourtant muet, le jour se lève dis-moi ?

Sous les étoiles, un bleu d’arc en ciel, lourd comme mes yeux, je sens l’hiver qui gèle au fond de moi, le jour, le jour finira-t-il derrière l’été ?

J’apprend les armes comme mes doigts saouls, mes ongles longs qui se brisent, le froid ou la peur, la peur ou le froid

Crois-tu que je sois la fin des friandises ? et que par suite tu gardes serrées à jamais tes lèvres ?

Patrick Duquoc
Patrick Duquoc
Publications: 663

3 commentaires

  1. J’aime bien toi…
    Mais cette Madame ..des mots …c’est ma princesse..et je l’adore…kisses…bon dimanche à toi…take care! tite Isa& vient voir ma tite fiction noir..tes mots comptent beaucoup aussi!

    • Rassure toi Isa, l’amitié n’a pas besoin de frontière. Et je ne souhaite pas être un prince concurrent 😉 ni un prince d’ailleurs, juste un maigre trombadour, même pas d’oc, enfouraillé d’oïl, et tant chargé de poussières celte. Merci d’être toi. Je passerai lire et poser un petit quelque mot.

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